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14 mai 2010

Il est possible de sortir de l'Euro, en tout cas, Sarkozy le pense.

L'Euro est notre planche de salut, c'est grâce à lui que l'Europe a résisté mieux que le Japon ou les Etats-Unis, grâce à lui que ces dernières années l'Europe a été compétitive, tout retour en arrière serait donc impossible, fatal pour l'économie. C'est en tout cas le discours que les thuriféraires du libéralisme nous tienne à longueur de journées. Nicolas Sarkozy, à son corps défendant, vient de nous apporter la preuve que ce discours ne tient pas, et par là même, qu'une seconde voie, un plan B en quelque sorte, est possible.

Le fait est que depuis quelques heures, il y a une rumeur qui enfle selon laquelle notre président aurait menacé l'Allemagne de sortir de l'Euro pour contraindre cette dernière à accepter le plan de sauvetage de la Grèce. Rumeur qui a certes été démentie par l'Espagne qui en est à l'origine mais pas par le pouvoir Français, bien trop content de faire passer Mr Sarkozy pour un héros des temps modernes.

Admettons cependant que ce soit vrai, et tout laisse à penser, malgré les dénégations, que c'est le cas, cela signifierait que l'Allemagne a trouvé crédible que la France sorte de l'Euro, et donc que cette option est probable sinon possible.

Ce n'est pas anodin, car cela signifie que la politique de rigueur imposée pour satisfaire au dogme libéral n'est pas la seule possible. Surtout, Nicolas Sarkozy démontre ainsi qu'il n'y a pas qu'une seule voie pour sortir de la crise, et que tous les politiques qui depuis 2005 nous répètent à l'envie qu'il n'y avait pas d'issue au traité constitutionnel européen, tous ceux là nous mentent.

Ils nous trompent d'ailleurs sans vergogne depuis 2008. Tous les plans censés réguler le capitalisme, mettre fin à ses excès, tous ces milliards investis ne servent à rien. Cette fois-ci, on atteint des sommets, puisqu'il aura fallu moins d'une semaine pour que l'inertie de nos dirigeants apparaisse au grand jour.

Il faut sortir de l'Euro, sortir de cette Europe pour en reconstruire en autre, une Europe populaire et sociale, que l'on pourrait, pourquoi pas, étendre bien au-delà des frontières actuelles. C'est tout à fait possible, le plan B existe bel et bien, mais parce qu'ils sont intellectuellement corrompus, on nous cache cette vérité. C'est pourquoi, il faut marteler à chaque fois que c'est possible, cette autre vérité.

sur le sujet :

Riposte laïque est certes iconoclaste, mais a les mérite de mettre les pieds dans le plat, et si je ne partage pas leur idée de la Nation, nous sommes au moins d'accord sur la nécessaire sortie de l'Union Européenne.

sur le web :

dasola nous propose une balade intéressante et originale dans Paris.

panier-de-crabes a trouvé un article qui démontre que c'est le capitalisme à outrance qui est responsable de la marée noire dans le golfe du Mexique.

dubleudansmesnuages nous propose une petite balade à Barcelone.

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Commentaires
A
Normalement je n'aime pas commenter des machins politiques, mais travaillant a Bruxelles dans une grande instituition internationale (comme on dit) il m'est insouportable d'entendre certaines aneries a des fins politiques.<br /> Pour ce qui est de Sarkozy, n'oublions pas que la création de l'euro a été la "carte de visite" du Commissaire français Thibault de Silguy, a une époque ou la France s'est réjouis de sa création alors que d'autres voix se levaient pour dire que cela n'allait pas marcher d'une manière aussi facile que cela, sourtout que l'Angleterre (qui à une dérrogation permanente au sein de l'Union Européenne) ne tirant pas de dividends de cela ne veut pas participer. Du coup les seules a tirer son épingle du jeu se sont les banques et les grandes sociétes qui ne perdent plus d'argent (comme ils disaient) a convertir de monnaie. Mais qui d'autre a gagné?... Oui, d'accord on peut toujours me parler du gars qui va en vacances en Espagne et que ne doit plus, bla-bla-bla... <br /> Puis, faut demander a M. Sarko, si une Europe a genoux financièrement, peut se permettre le luxe de s'offrir un (re)changement de monnaie. Ce serait catastrophique. <br /> Enfin ce que je dis...
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L
Merci pour les éclairages.<br /> Grosso modo, je suis d'accord avec toi. La décolonisation ne fut que politique et en core, on a réussit à installer un peu partout des gouvernements fantoche, et dans le même temps, on continue à exploiter les pays d'Afrique.
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P
A Manu<br /> PS2: c'est effectivement Pinay qui mis le train du NF sur les rails, mais c'est bel et bien Mendès France l'initiateur du chantier. De Gaulle avait senti le vent venir bien avant tout le monde et lui avait demandé de travailler dans ce sens dès 1948. Il avait compris que la 4ème république était bancale avant le début de la 2de guerre mondiale... et qu'elle n'aurait jamais admis une dévaluation aussi osée de ses valeurs. Qui plus est, la France colonialiste - majoritaire dans les deux Assemblées, avait trop à perdre dans l'affaire. Et c'est bien parce que la France des propriétaires de la 4ème s'y est opposée, y voyait une dévaluation trop importante de ces titres, qu'ont eu lieu les guerres de décolonisation (Indochine et Algèrie)... Les deux seuls pays à avoir refuser de "payer" pour racheter leur liberté! En partie... <br /> De Gaulle était un esprit supérieur, il avait compris que le seul moyen de faire lacher prise était une dévaluation de la monnaie nationale!<br /> Nombre de pays d'Afrique sont aujourd'hui encore entrain de rembourser à la France (Françafrique) le prix de la décolonisation!<br /> Cote d'Ivoire, Mauritanie, Gabon, le Biafra - aujourd'hui le Mali, Sénégal, Haute Volta -aujourd'hui le Rwanda, etc.<br /> Ca ne sait pas, ou plus mais tous ces pays ont dû racheter, rachètent toujours encore d'aiileurs, leur indépendance politique au moyen de leur économie!!! <br /> Tous ses pays pour prix de leurs dettes, laissent leurs sous-sols se faire exploiter par la présence française... <br /> Quoi? Vous pensiez que c'est par bonté de coeur que la vieille france "a lâché" ses propriétés?<br /> Contre exemple: Terre Adélie, St Pierre et Miquelon... Des "cailloux" dont personne n'a revendiqué l'indépendance!<br /> La liberté des peuples OUI, mais à condition de ne pas voir perdre l'essence du captalisme!<br /> ... Mais tout ça ne figure bien évidemment pas dans les livres d'Histoire!!!<br /> <br /> Quel rapport avec l'Euro? Simple!...<br /> Imaginez le bordel pour sortir l'€uro quand on en est encore à payer "les dettes" liées à l'ancien franc!<br /> <br /> PS3: "commencer un jour...", oui mais les 1ères questions sont de savoir " pour aller vers quoi" et surtout "comment" !
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L
Putt Bill, <br /> je suis d'accord avec toi, sortir de l'Euro pour revenir au Franc dans une économie mondialisée ne peut que nous mener à la catastrophe si dans le même temps tout n'est pas mis en oeuvre pour construire une autre Europe, protectrice des populations et non plus de la finance cette fois-ci, ou mieux encore, instaurer des règles économiques valables dans le monde entier et qui n'iraient plus cette fois dans le sens de la dérégulation mais d'une harmonisation des règles fiscales et sociales.<br /> Je sais que ce n'est pas pour demain, mais si on ne commence pas un jour, ce sera jamais ! <br /> <br /> PS : J'ai dit que Sarko pensait !!!! Oups, je ne recommencerai plus ! <br /> PS 2 : ce n'est pas Mendes France qui fait le nouveau franc mais celui-ci est décidé en 1958 par le nouveau gouvernement De Gaulle et son ministre des finances d'alors : Antoine Pinay. Il sera mis en application en 1960.<br /> <br /> Mousquetaire des mots,<br /> Je considère la sortie de l'Euro comme une étape seulement, parce que pour moi, c'est de cette Union Européenne qu'il faut sortir. L'Euro n'est qu'un instrument pour nous imposer un carcan libéral qui étouffe les peuples. Mais bon, pour le reste, je confirme comme pour Putt Bill, qu'une sortie simple ne peut suffire, il faut absolument construire autre chose.
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P
Au mousquetaire...<br /> <br /> Faut se méfier des comparaisons. De celle-ci en particulier! <br /> D'une, l'époque, les mentalités, le climat social , national, européen, international n'étaient les mêmes. On sortait de la 2de guerre mondiale, les pays étaient tous à reconstruire.<br /> De deux, Mendes-France a proposé la dévaluation du franc non sans raison. Dans ce climat de relations "à couteaux tirés" mondial, il était urgent de se recapitaliser pour faire face. L'ONU n'existait pas encore, du moins sous sa forme actuelle, le FMI non plus. Seuls les nations - du moins celles qui en étaient encore pourvus - pouvaient "prèter" des capitaux, et dans ce climat d'après guerre, c'était pas gagné.<br /> En outre, c'était la prémice des "trentes glorieuses". Le progrès social était l'objectif autant chez les politiques que dans l'esprit des gens. <br /> Aujourd'hui, tout est changé! L'individualisme est enseigné dès le plus jeune âge. La recherche du bénéfice - gros et à très court terme, est la religion mondiale.<br /> Les jeunes veulent bouffer du vieux, personne ne se parle plus, la politique n'intéresse plus personne, sauf ceux/celles qui ont qq chose à gagné. <br /> <br /> Et pire que tout, personne n'est capable de dire comment faire pour sortir de ces situations!<br /> L'europe aurait dû être le pretexte pour enseigner l'internationalisme, au lieu de ça, l'arabe, l'africain, l'indoux, le chinois sont les "nouveaux ennemis" de la paupérisation des peuples!
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