soul kitchen de Fatih Akin

Le moins que l'on puisse dire pour Zinos, c'est qu'il ne traverse pas une période faste. Le restaurant qu'il gère ne marche pas fort, il doit de l'argent au fisc, les services d'hygiène lui tombent dessus, un vieil ami devenu homme d'affaire véreux fait tout pour lui racheter son entreprise, son frère à peine sorti de prison vient squatter chez lui, et sa petite amie part travailler à Shangaï. Si on rajoute à cela qu'il a une sciatique et ne peut pas se faire soigner faire d'assurance maladie, on se dit que plus d'un craquerait. Oui, mais pas Zinos ! Il a l'idée d'embaucher Shain, un grand cuisinier acariâtre et violent qui va transformer son fast food en un des lieux chic et branché de Hambourg, où l'on mange une cuisine raffinée.

Soul Kitchen est une comédie. Certes, comme dans les autres films de Fatih Akin, la thématique de l'immigration est présente, mais elle n'est ici que secondaire. Le plus important chez Zinos et Ilias, son frère, n'est pas qu'ils soient d'origine grecque, mais qu'ils soient jeunes et essaient à tout prix de s'en sortir.

Mais Akin n'a pas fait un film à thèse, son but est ici de nous faire rire avec des personnages éminemment sympathiques. Et il réussit dans son entreprise. Tous les acteurs, même les seconds rôles sont drôles. Le rythme est enlevé, et certaines situations particulièrement incroyables. Bref, un film qui met la pêche, et par les temps qui courent, il ne faut pas bouder son plaisir.

Sur le web :

Jacques s'insurge contre le sort réservé aux ouvriers de Continental, Jef s'interroge sur l'avenir des verts, olivier continue sa revue de web, quant à dasola elle nous fait découvrir de bons films,