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19 mars 2010

Le bilan du premier tour des régionales : la droite.

Il y a deux façons d'appréhender les résultats de dimanche dernier : celle des principaux dirigeants de la droite qui consiste à avoir des œillères et à s'arcbouter sur un discours faussement optimiste, et puis celle qui saute aux yeux de tous, l'évidence d'une claque historique infligée par les électeurs.

Beaucoup de choses ont été écrites et dites sur les raisons de la défaite de l'UMP dimanche.Il n'est pas inutile de les rappeler cependant :
  - La stratégie qui consiste à réaliser l'union de toutes les composantes de la majorité à montré ses limites. Surtout si on compare avec les scores obtenus par la gauche divisée.
  - L'ouverture politique à gauche a elle aussi fait fuir un certain nombre d'électeur, et ce d'autant plus que cette ouverture ne crée plus de dissensions à gauche.
  - Le comportement même du président de la République est remis en cause, particulièrement la mise en scène de sa vie privée, ainsi que certaines nominations qui tiennent du népotisme.
  - Enfin, la multiplication des discours, des réformes et des lois, la plupart du temps non suivis d'effet, ont fini par lasser les Français.

Mais au-delà de ces constats, les résultats de dimanche dernier nous indique clairement la faillite de Nicolas Sarkozy. Rappelons-nous qu'il a clairement demandé à être jugé sur les actes, c'est ce que les Français ont fait, et ils l'ont sur les trois axes majeurs de la politique de l'actuelle majorité.

Pendant la campagne et les mois qui ont suivi son élection, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de répéter qu'il voulait une République exemplaire, transparente, une démocratie irréprochable, apaisée. L'abstention vient démontrer qu'en matière d'apaisement les Français sont surtout inquiets, et qu'ils n'ont plus aucune confiance envers leurs politiques, de droite évidemment, mais aussi de gauche, il ne faut pas le nier.

Depuis 2002, la lutte contre l'insécurité est la marque de fabrique de Mr Sarkozy, ce sur quoi il a bâtit sa renommée et son élection. Là aussi, échec total, le retour du Front National sur le devant de la scène vient sanctionner une politique répressive qui ne fonctionne pas.

Enfin, en 2007, le Grenelle de l'environnement paraissait imposer la marque d'un président audacieux, ambitieux et novateur sur les questions environnementales. Las, depuis le message c'est plus que brouillé avec le ralliement des chasseurs et le double discours tenu aux agriculteurs. Résultat, les Français se sont bien intéressés à l'écologie, mais ont donné leur confiance sur ce sujet aux écologistes, lesquels préfèrent s'allier à la gauche.

On le voit, plus qu'une façon de gouverner ou une stratégie électorale, c'est une politique qui est ici sanctionnée. Le plus inquiétant pour l'UMP, c'est que les réactions politiques depuis une semaine continuent à nier l'évidence, celle d'un fossé d'incompréhension entre les Français et le pouvoir. Les gens de gauche pourraient s'en réjouir, puisque cela leur promet un boulevard pour dimanche prochain. Ce ne peut être le cas, parce qu'il reste encore deux ans à faire avec ces personnes, et l'urgence sociale et économique est telle, la désespérance est si forte, que ces deux années vont être pénibles et douloureuses à vivre pour des millions de personnes.

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