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16 mars 2010

Le bilan du premier tour des régionales (1) : la gauche radicale.

Partie divisée, avec des stratégies de second différentes, la gauche du PS a connu des fortunes diverses.

En obtenant un score autour de 1 %, l'ancien parti d'Arlette Laguiller est en voie de quasi disparition politique. Nathalie Artaud n'a assurément pas remplacé Mme Laguiller dans les coeurs, mais ce qui est ici sanctionné, c'est une pratique sectariste de la politique. En période de crise et de situation d'urgence, les électeurs ne comprennent pas ce cavalier seul.

Ce constat est évidemment valable pour le NPA. Mais là, les choses sont moins simples, puisque de fait avec Olivier Besancenot, il dispose d'une figure charismatique à sa tête. Malheureusement, alors que les torts sont largement partagés avec le PCF dans la non-alliance du premier, il apparaît pour l'électorat qu'il en porte seul la responsabilité. Il y a à mon avis trois raisons qui en plus de la division viennent expliquer cet échec. La première vient de la caractéristique de l'électorat NPA, essentiellement jeune et issu des classes populaires, soit exactement les catégories de population qui se sont le plus abstenues. La seconde est qu'il est toujours compliqué pour les petits partis, à faible densité militante, de réussir aux élections locales. Gageons qu'à la prochaine présidentielle, le candidat du NPA fera un meilleur score. Quant à la troisième raison, j'espère me tromper, mais il me semble qu'elle est à la médiatisation de la candidate voilée, les sondages ayant en effet commencé à baisser après cette histoire. Si tel était le cas, cela prouverait que notre pays est bien mal en point sur ses valeurs morales, et que le FN a de ait encore de beaux jours devant lui.

Le Front de gauche quant à lui, s'en sort plutôt bien. Cette alliance essentiellement autour du PCF et du parti de gauche est assez complémentaire. Elle profite de l'assise militante du PCF et de la figure charismatique de Jean-Luc Mélenchon. Le Front de gauche pâtit peut-être moins que les autres de l'abstention, l'électorat communiste (du moins ce qu'il en reste) étant plutôt âgé et plutôt civique. L'alliance engrange de vrais succès dans certaines régions où elle est en capacité de se maintenir, donc de monnayer chèrement son soutien au PS. Ceci dit, vu la teneur de leur campagne, les futurs élus ont 4 ans pour démontrer qu'ils peuvent réellement influencer les politiques régionales, du moins plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent. Enfin, le score de 7% est à relativiser quand on sait ce que fut la force de frappe du PCF autrefois, d'autant plus qu'il s'agit d'une alliance, et que les ambitions présidentielles de Jean-Luc Mélenchon risquent rapidement de provoque de réelles tensions, surtout au sein du PCF.

Je terminerai cet article sur une petite remarque pour tous ceux qui nous bassinent avec l'abstention des électeurs de droite. La structure sociologique des abstentionnistes laisse penser que les électeurs de gauche ne se sont pas beaucoup déplacés, particulièrement ceux qui ont été déçus par le manque d'alliance à la gauche du PS. Et quand on voit le résultat obtenu par une liste unique en Limousin, il y a effectivement de quoi être déçu.

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Commentaires
L
Et le constat perdure dans les partielles où le NPA est le plus souvent absent, laissant ainsi place libre aux candidats FDG, qui en profitent pour améliorer sensiblement leurs scores.
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A
nous sommes effectivement dans une exceptionnelle configuration.<br /> <br /> il n'a pas été possible de faire d'accord avec le PS au second tour, et finalement les résultats dans cet exemple unique en France nous avons 18 % au second tour ; ce qui laisse espérer pour d'autres élections (depuis assez confirmé)
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L
Effectivement,<br /> sur ce point tu as raison. Néanmoins, les gens sont bizares, puisque nous râlons tous contre le comportement désinvolte de nos élus, mais que je sache Bockel, qui n'est pas le parangon de la droiture (sans jeu de mot) a été réélu. Et il n'est pas le seul : Balkany, Tiberi, Mellick et bien d'autres encore. Quelque part, nous sommes responsables, nous citoyens, de ce bordel ambiant.
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P
J'habite Mulhouse.<br /> Dans le fief bockelien, on y voit des choses comme nulle part ailleurs.<br /> Comme par exemple d'avoir des centristes pro-UMP, d'autres centristes proche PS, 1 liste autonome centre-droit, 1 liste autonome centre-gauche.<br /> ... Je jure que c'est vrai!!!!<br /> <br /> On est-y pas bon en géomètrie pas variable à Mulhouse?<br /> Pour info, Mulhouse s'est abstenue à près de 57%!<br /> ... Et on se demande pourquoi on bat des records d'abstention?
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