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1 mars 2010

Le capitalisme n'est pas démocratique !

Je sais, les plus convaincus me répondront qu'il s'agit là d'une évidence, quand aux autres, ils auront beau jeu de me rétorquer que les libertés fondamentales sont maintenues. Pourtant, si on y regarde de plus près les règles démocratiques et la voix du peuple ne sont respectés que lorsqu'elles ne contreviennent pas au système, aux intérêts des puissants et particulièrement des milieux économiques. Pour mieux étayer mes propos, je vais prendre trois exemples, mais on pourrait évidemment les multiplier.

1) Le refus du traité européen : en votant non au traité constitutionnel européen, les Français et les néerlandais sont allés à l'encontre de ce que préconisaient toutes les élites, intellectuelles, politiques, médiatiques, économiques ou culturelles. Las, plutôt que de reprendre le travail et refaire une constitution qui prenne en considération les besoins de sécurité sociale des populations, un plan B donc, conformément au souhait des électeurs,  les dirigeants européens ont dans un premier temps laissé la situation se dégrader pour ensuite proposer, un texte qui ressemble à s'y méprendre au premier. Le tout à l'initiative du président Français qui démontrait ainsi qu'il méprisait les résultats du vote de 2005.De plus, cette fois-là, les peuples n'ont pas été consultés, et il y a fort à parier que du moins dans les grands pays, ils ne le soient plus guère à l'avenir sur ces questions pourtant fondamentales.

2) La crise économique : Certes, si aucun gouvernement en Europe n'a voulu la crise, il faut bien reconnaître qu'ils savent l'utiliser pour faire passer des réformes impopulaires. En Grèce, la rigueur économique que veut imposer le pouvoir concerne essentiellement les citoyens de base. Il s'agit d'un recul social incroyable dans le seul but de satisfaire à l'orthodoxie libérale. Les grecs ont montré ces derniers jours qu'ils refusaient massivement ces réformes, particulièrement de  recul de l'âge de départ à la retraite. Pour l'instant, la voix du peuple n'est pas entendue, elle ne représente rien par rapport aux pressions des lobbies économiques. La grèce n'est pas un cas isolé, l'Espagne où l'âge de la retraite va passer à 67 ans connaît les mêmes soubresauts, avec des manifestations massives ; la même chose se profile en France avec une réforme des retraites qui devrait repousser l'âge de départ, ce à quoi les Français sont opposés. Pour mémoire, en 2004 le gouvernement allemand de Schröder avait procédé à de telles réformes contre la volonté des allemands. On voit que dans tous les cas, les idées libérales sont imposées contre la volonté populaire, et curieusement, la plupart du temps par des gouvernements socialistes, donc élus pour faire le contraire. Tout cela n'est évidemment pas bien démocratique.

3) L'ouverture du capital de La Poste : un exemple franco-français pour terminer, mais à mon avis la même chose doit se passer dans toutes les démocraties occidentales. Le gouvernement Français vient de procéder à l'ouverture du capital de cette entreprise publique à laque les Français sont très attaché. Ils ont démontré à maintes reprises leur opposition à ce projet, leur attachement au service public et leur souhait de voir un référendum sur cette question. En aucun cas ils n'ont été entendus, la réforme est passée dans le but unique de satisfaire les milieux économiques et financiers qui voient dans cette privatisation à terme un moyen de faire de juteux bénéfices.

Peut-on encore appeler démocratie un système politique (qu'il soit Français ou européen) qui ne tient pas compte des aspirations populaires ? Peut-on encore qualifié de démocratie un régime où les vrais décideurs ne sont pas élus, mais sont ceux qui détiennent le leviers de l'économie et de l'argent ? La réponse à ces questions est évidemment non.

Pour autant, comment qualifier alors la période dans laquelle nous vivons ? Une dictature ? Non, en tout cas pas au sens où on l'entend habituellement. Pourtant, si on y regarde de plus prés, il est curieux de constater que le mépris de la vox populi s'accompagne partout d'un durcissement des lois sécuritaires. Nous ne sommes peut-être pas encore dans une dictature, mais on y va tout droit. Toujours dans le seul but de maintenir les privilèges de quelques uns.

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Commentaires
L
je n'aurais pas dis mieux.
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J
Le capitalisme se caractérise par la concentration de moyens de production entre quelques mains. A ces moyens de productions sont associés des moyens de décisions et d'impositions de ces décisions. Ces dernières ont des conséquences vitales sur ceux qui les subissent.<br /> <br /> En résumé, le capitalisme génère des moyens de pressions considérables, ce qui est à l'opposé de la démocratie véritable qui elle, nécessite la liberté hors contraintes pour l'expression de son point de vue.<br /> <br /> Le capitalisme est une dictature comme une autre dont le développement et la cohésion implique l'étouffement des aspirations à la liberté et à l'expression.<br /> <br /> En conclusion, oui, le capitalisme n'est pas démocratique!
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D
Bonjour Leunamme, c'est sûr que le capitalisme n'set pas la démocratie puisque c'est l'argent qui a force loi. Je conseille le dernier film de M Moore, un peu "rentre dedans" certes, pas très subtil, certes mais qui a le mérite de parler de sujets qui fâchent. Bonne journée.
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