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24 janvier 2010

L'indépendance des médias de nouveau sur la sellette !

En l'espace de quelques jours le débat sur l'indépendance des médias est reparti de plus belle. Il faut dire que chez nous le cordon ombilical entre le pouvoir central et les principales rédactions n'a jamais vraiment été rompu. Mais, avec le pouvoir sarkozyste, ces liens sont renforcés et posent de plus en plus problème.

C'est d'abord Vincent Peillon qui a refusé de débattre avec Eric Besson lors d'une émission télévisée. On peut penser ce que l'on veut de cette action, mais elle a permis de mettre en question une émission uniquement mise sur pied pour relancer un ministre en mauvaise posture dans l'opinion. Etait-ce le rôle de la télévision publique de donner un écho à un débat fortement contesté ? Pourquoi la principale contradictrice du ministre était Mme Le Pen, alors qu'il apparaît assez clairement que la volonté du pouvoir est de récupérer l'électorat d'extrême-droite ? Sans Mr Peillon, ces questions n'auraient jamais été posées. Le leader socialiste en a d'ailleurs rajouté une couche ce week-end en fustigeant la soumission des dirigeants de la télévision publique. Les propos sont peut-être forts et exagérés, mais ils ont au moins le mérite pointer le doigt sur le cordon ombilical entre médias et pouvoir qui n'a jamais été coupé.

Aujourd'hui, ce fut au tour de François Bayrou d'alimenter le débat, lors d'une discussion plus que vive avec Jean-Pierre Elkkabach. Il est vrai que la connivence de ce dernier avec le pouvoir n'est plus à prouver. De même, la question des médias est un vieux cheval de bataille de François Bayrou, il suffit de se remémorer la campagne présidentielle pour se rappeler combien par le passé cela lui a réussi. En remettant en cause la déontologie du journaliste, François Bayrou démontre que la question reste entière.

Enfin, il y a cette émission télévisée du président de la République qui aura lieu demain. TF1, chaîne dont le principal actionnaire n'est autre qu'une des proches de Nicolas Sarkozy, offre à ce dernier une tribune publique sans risque. En effet, il devra répondre à des questions posées par un panel de Français. Mais qui sélectionne ce panel ? Qui pourra porter la contradiction ? Certainement pas Jean-Pierre Pernaud, le journaliste le plus fade et le plus insipide du paysage audiovisuel français.

On sait depuis 2005 et le référendum que les Français ont une vraie défiance envers leurs médias, qu'ils jugent serviles au pouvoir. Certes, dans une période de crise où la majorité des gens ont d'autres problèmes bien plus importants à gérer au quotidien, le problème des médias n'est pas la priorité des Français. Pourtant, il s'agit ici du nerf de la démocratie, laquelle ne peut exister sans véritable contre-pouvoir. La presse est le premier des contre-pouvoirs, quand celle-ci est malade, c'est tout le système qui vacille. Sur le fond, et quoi qu'on pense d'eux et de leurs arrières-pensées, messieurs Bayrou et Peillon ont raison. Ils sont malheureusement bien seuls et bien peu soutenus dans la sphère politique.

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