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8 novembre 2009

Suppression de la carte scolaire : un échec qui était prévu.

Un des problèmes que rencontrent les médias et l'opposition  face à l'actuel pouvoir, est que la multiplication des réformes, l'agitation permanente rendent impossible ou presque les bilans critiques. Pourtant, si de temps en temps on prenait le temps de s'arrêter et de regarder ce que donnent réellement les multiples réformes engagées, on s'apercevrait que le résultat est souvent loin des espérances présidentielles. Surtout, on verrait que les critiques de l'opposition sont souvent  fondées, ce qui feraient ceux qui accusent la gauche de faire de la critique systématique non constructive.

C'est pour cela que le rapport de la cour des comptes sur la suppression de la carte scolaire est intéressant. D'abord parce qu'il s'agit d'une des premières décisions de Nicolas Sarkozy comme président, ensuite parce qu'elle est emblématique d'une vision néo-libérale de la société, et enfin parce que ce rapport émane d'un organisme respecté et réputé pour être indépendant.

Et que dit ce rapport ? Rien d'autre que la suppression de la carte scolaire entraîne de forts risques de ghettoïsationghettoïsation. Permettre à chacun de choisir son école, fait fuir les meilleurs élèves et ceux dont les familles ont les moyens des collèges les plus difficiles. C'est logique, la gauche l'a dit, elle a été raillée, pourtant elle avait raison.

Aujourd'hui, c'est la cour des comptes qui interpelle le gouvernement, mais celui continue à nier la réalité. Il faut dire que dans un monde entièrement libéral, il n'est pas nécessaire de donner la même éducation à tous. D'où la création petit à petit d'une école à deux vitesses, et la mise à mal du système scolaire français basé sur l'égalité et sur l'ambition d'une réussite pour tous. Ce n'est visiblement plus l'objectif du pouvoir, le rapport de la cour des comptes met bien en exergue les inégalités qui résultent de la suppression de la carte scolaire.

Pourtant, tout ceci aura bien un coût social, en matière de délinquance, de violences, d'aides sociales, coût qui à terme sera bien plus élevé que celui d'une bonne éducation pour tous les enfants. Il faut quand même noter que le pays emblématique du libéralisme revient sur le libre choix des écoles et instaure des quotas d'élèves par niveau. Les anglais commencent à comprendre que la liberté n'est rien sans égalité. La France de Sarkozy, comme souvent, va à l'encontre de l'évolution du monde et des mentalités.

Pour en savoir plus, un article du monde (je n'ai pas trouvé le rapport de la Cour des Comptes) : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/05/carte-scolaire-la-cour-des-comptes-pointe-un-risque-de-ghettoisation_1263096_3224.html

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Commentaires
L
vous avez raison.<br /> La suppression de la carte scolaire c'est une façon de discréditer le service public pour mieux renforcer le secteur privé.
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C
La suppression de la carte scolaire signifie l’introduction d’une concurrence entre les établissements, échappant ainsi au contrôle public. Cette mise en concurrence favoriserait l’émergence encore plus forte d’un fossé entre les lycées les plus courus et ceux qui sont dévalorisés.
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L
Gballand,<br /> malheureusement, cette fuite des cerveaux avait commencé bien avant. La suppression de la carte scolaire accélère juste le processus.<br /> <br /> Putt Bill,<br /> Ceci dit, le fait que je sois au courant prouve que ce rapport n'était pas aussi réservé que cela.<br /> Sur l'ouverture à la concurrence, je crains malheureusement que vous n'ayez raison.<br /> Quant à la gauche, elle est désespérante.
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P
Je note une fois de plus (une fois n'est pas coutume) que la cour des comptes dont la mission est publique, réserve son rapport aux seuls commanditaires d'un rapport qui se veut pourtant de puissance publique!!!<br /> <br /> La ghettoïsation ne date pas d'hier... De toute évidence, les résultats par l'asséchement des mesures économiques se font attendre. Cette réforme n'est rien moins que le dernier coup de pioche à l'édifice public de l'éducation nationale; l'ouverture à la concurrence ne devrait plus tarder...<br /> Quant à cette grauche soi-disant critique, je lui refuse tout alibi, toute circonstances atténuantes... Pas quand les décennies aidant, elle a elle-même initié nombre de privatisations!
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G
Je le vérifie dans mon établissement, un lycée de banlieue : c'est la fuite des "cerveaux" vers le centre ville.
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