Les Français pensent que la gauche peut gagner la présidentielle : sans blagues ?
Ça c'est du journalisme de haut vol ! Il aura fallu un sondage bidon pour que les médias Français veuillent bien écarter leurs oeillères et s'apercevoir qu'il y a autre chose que Sarkozy dans le spectre politique Français. Parce que depuis quelques temps, ces messieurs dames nous donnent l'impression que les jeux sont déjà faits, on se demande même si en 2012 il sera nécessaire d'organiser une élection, tant il leur apparaît évidemment que Sarkozy sera réélu.
Malgré tout, par acquis de conscience, il y a un journal qui a commandité un sondage. Et là, surprise ! Une majorité de Français continue de s'accrocher à l'idée que le prochain président peut être de gauche. Quels mécréants ces Français, 2 ans après l'élection de Nicolas ils ne plébiscitent toujours pas le nouvel édile. Incompréhensible pour le commun des journalistes.
Pourtant, il aurait suffit que la majorité de ces messieurs (pas tous heureusement, il en reste des honnêtes) cesse de faire dans la complaisance, voire la propagande, pour s'apercevoir que ce résultat est logique. Mieux, il était inscrit dans les élections européennes : personne n'a voulu relever que le score de l'ensemble de la droite est un des plus bas qu'elle ait jamais réalisé. Il est donc normal qu'une majorité de Français pensent que la gauche puisse gagner les élections, puisqu'ils ne veulent plus de la droite.
Cela veut-il dire que la gauche, et le PS en particulier a un boulevard devant lui ? Que nenni, car au final, que dit ce sondage ? Que la moitié des Français pensent que la gauche peut gagner, et donc que l'autre moitié pense le contraire. Est-ce pour autant que la première moitié est de gauche, et l'autre de droite ? Non, évidemment. Les personnes interrogées se sont juste prononcées sur l'éventualité d'une possibilité d'une victoire de la gauche pour une élection qui aura lieu dans 3 ans. Autrement dit, ils se sont prononcés sur rien.
On en arrive à ce magnifique paradoxe où la réalité des faits (les résultats des élections) indiquent un rejet profond de la droite (même si elle gagne le plus grand nombre d'élus, la gauche en voix est nettement majoritaire, mais profondément divisée), et personne ou si peu dans la presse ne commente ce fait. Par contre, il suffit d'un sondage quelconque avec une question sans intérêt, pour que les mêmes journalistes fassent aujourd'hui les conclusions qu'ils auraient dues faire au soir du 7 juin.
Nous vivons dans un drôle de pays.