Adieu Gary de Nassim Amaouche
L'action se passe dans un décor magnifique, une cité ouvrière de l'Ardéche comme sortie de nulle part, au milieu d'un paysage western. Ici, vivent quelques doux paumés. Un père au chômage qui continue à aller à l'usine pour finir de réparer sa machine. Ses deux fils, l'un qui sort de prison, l'autre qui travaille dans un supermarché déguisé en souris. La voisine qui teste des médicaments pour vivre et qui veille sur son fils José qui attend que son père revienne assis dans la rue sur voiture. Et puis, tous les autres habitants qui entre espoir et résignation attendent surtout que le temps passe.
Nassim Amaouche nous livre de magnifiques portraits d'ouvriers. Il ne tombe jamais dans le misérabilisme, mieux, par moment il nous entraîne vers le rêve et la poésie. Ce jeune cinéaste nous livre un petit film par la durée (1h45) mais certainement pas par le talent.
A noter les prestations formidables de tous les acteurs, et particulièrement Yasmine Belmadi, un des deux fils de Francis (Jean-Pierre Bacri), qui a un regard particulièrement envoûtant.