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14 mars 2009

Pourquoi la stratègie européenne du NPA est la bonne ?

L'incapacité chronique qu'ont les partis situés à la gauche du PS de se réunir a un côté désespérant, en particulier pour ceux qui comme moi espèrent enfin une vraie alternative de gauche à ce pouvoir destructeur. Comme lors de la présidentielle, beaucoup sont ceux qui imputent ces divisions à Olivier Besancenot et à son nouveau parti. Je crois qu'ils se trompent et qu'au PCF comme chez les partisans de Jean-Luc Mélenchon, on est surtout pour prôner un vrai discours de gauche sans pour autant insulter l'avenir, c'est à dire rompre complètement avec les pratiques politiciennes en cours au PS ; on ne sait jamais, des postes de ministres seront peut-être à pourvoir un jour, et de toute façon, il y a des élus à sauver aux prochaines régionales.

Refuser toute alliance avec le Parti Socialiste, ce n'est en aucun cas refuser de participer au pouvoir. Le NPA se présente comme un parti anticapitaliste, qui a pour ambition de vouloir mettre en place un autre système, plus humain, plus juste, même si celui-ci reste à définir. Il est donc logique qu'il refuse toute alliance avec ceux qui autrefois tenaient le même discours et qui aujourd'hui ont renié leur propre histoire au nom d'une sociale-démocratie qui ne marche nulle part et n'est que la version acceptable du libéralisme.

Il est intéressant de regarder dans le passé et de s'apercevoir que des figures historiques du PS et du PCF, Jaurés, Blum, Thorez, tenaient des discours et des propos bien plus révolutionnaires et audacieux que ceux de Besancenot aujourd'hui. Le NPA ne fait que renouer avec ce qu'aurait toujours dû être la gauche : une alternative au capitalisme.

Le NPA ne refuse donc pas d'aller au pouvoir, simplement, contrairement aux communistes, il a une stratégie différente. Pour les partisans de l'ancienne LCR, il est temps de s'attaquer aux paradoxes socialistes, de montrer que par leur laxisme ils sont complices du marasme actuel. Il s'agit ainsi de pourfendre les politiques menées par les socialistes et d'espérer devenir le premier parti de gauche devant le PS. Si on en croit les sondages et l'aura croissante du leader du NPA, ce rêve n'est peut-être pas inaccessible, d'autant plus qu'avec la crise, le discours du NPA devient audible et crédible.

Devenir le premier parti de gauche ! C'est à ces conditions, à mon avis, qu'une alliance deviendrait alors possible avec le PS, mais sur les positions et le programme du NPA ; alors que jusqu'ici, les alliances de gauche au pouvoir étaient centrées sur le PS et son discours social-démocrate. De plus, cela ne peut être réalisable qu'avec un parti socialiste lesté de sa branche libérale.

Ca, c'est la stratégie (supposée, car il ne s'agit ici que de mon avis) vis à vis du PS. Par rapport au PCF, c'est plus compliqué, car en principe, il existe de nombreuses passerelles. Sauf que le parti communiste est un parti sous perfusion qui prône une union aux européennes, sans s'intéresser au contenu programmatique et idéologique, parce que pour lui, seul un gros score peut lui permettre se survivre. Mais surtout, la centrale de Mme Buffet, connaît une situation économique dégradée, et la perte de nombreux élus aux prochaines régionales serait catastrophique. Le PCF ne peut donc rompre avec le PS sous peine de disparaître complètement. Jean-Luc Mélenchon se situe dans une situation un peu analogue, lui qui n'est sorti du PS que pour espérer y revenir en position de force, à l'instar de ce que Charles Pasqua avait tenté à droite en son temps.

La stratégie du PCF ne s'inscrit pas dans l'avenir, elle n'est qu'électorale. Elle n'est basée sur aucun projet, sur aucun programme. En ce sens, même en cas de bon score aux européennes, elle ne peut déboucher sur rien, si ce n'est la reconduction des vieilles alliances qui n'ont données qu'amertume et déception.

Il en va autrement du NPA, puisque ce parti n'a pas pour l'instant d'élus à défendre. En essayant de pratiquer la politique autrement, notamment en partant de ce que disent et vivent les gens sur le terrain, le NPA cherche à tout prix à se distinguer des vieux partis dirigés par des hommes d'appareils en place depuis 30 ans. Cela insuffle un souffle nouveau à la politique et donne un vrai espace et une crédibilité à Besancenot et ses partisans. Le NPA aurait tort de renoncer à cet esprit novateur qui est le sien pour s'allier à des officines dont plus personne n'accepte les pratiques aujourd'hui.

PS : je tiens à préciser que je n'ai pas ma carte au NPA (même si vous aurez bien compris ce que sera mon vote en juin), et que les propos ci-dessus n'engagent que moi.

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Commentaires
E
Par ailleurs, cher Leunamme, vous dites:<br /> <br /> "Devenir le premier parti de gauche ! C'est à ces conditions, à mon avis, qu'une alliance deviendrait alors possible avec le PS, mais sur les positions et le programme du NPA ; alors que jusqu'ici, les alliances de gauche au pouvoir étaient centrées sur le PS et son discours social-démocrate. De plus, cela ne peut être réalisable qu'avec un parti socialiste lesté de sa branche libérale."<br /> <br /> <br /> Le PG ne dit pas autre chose...<br /> <br /> <br /> "S'il s'agissait de la participation aux exécutifs, nous (le PG) avons redit que la question de posera. Mais pas de manière principielle et intemporelle - de type : « jamais rien avec le PS » - qui pourrait signifier que même si le PS devenait minoritaire vis-à-vis du Front de Gauche nous n'accepterions aucune alliance et du coup nous interdirions de construire une majorité sur un programme de transformation. A l'inverse, nous avons répété que nous n'accepterions pas de rentrer dans des majorités sous domination sociale-libérale. Ce qui renvoie donc à la question de se mettre en capacité de les devancer à moyen terme."<br /> <br /> <br /> http://www.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=519:les-nouvelles-du-front-de-gauche-comptes-rendus-reunions-de-la-semaine-du-2-au-6-mars&catid=57:rencontres&Itemid=144<br /> <br /> Je pense que vous êtes, à l'image de nombreux sympathisants NPA, très mal informés des positions du reste de l'autre gauche. Apprenons à nous parler sans procès d'intention pour préparer une alliance sérieuse, plutôt que de diaboliser l'autre.<br /> <br /> PS: <br /> Vous dites: "le NPA cherche à tout prix à se distinguer des vieux partis dirigés par des hommes d'appareils en place depuis 30 ans."<br /> Krivine, Bensaïd & co ayant commencé leur carrière il y a plus de 40 ans, bon courage.<br /> <br /> D'une façon plus générale, je ne crois pas que la jeunesse soit nécessairement un gage de sang neuf (cf les partisans de Mme Royal) en politique, mais ce n'est qu'un avis personnel.
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E
"Jean-Luc Mélenchon se situe dans une situation un peu analogue, lui qui n'est sorti du PS que pour espérer y revenir en position de force, à l'instar de ce que Charles Pasqua avait tenté à droite en son temps."<br /> <br /> Je ne pense pas non plus qu'on puisse faire avancer le débat avec des attaques ad hominem comme ça, qui ne sont ni particulièrement élégante, ni justes.
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E
Correction l. 5 de mon commentaire précédent: le NPA vient nous parler des régionales et du nucléaire
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E
Le NPA espère éradiquer les autres partis de la gauche antilibérale au lieu de s'allier avec elle.<br /> <br /> Il faut arrêter l'hypocrisie. On propose une alliance (le front de gauche) pour passer devant le PS et l'UMP avec toute la gauche antilibérale, le NPA vient nous parler des européennes et du nucléaire. On croit rêver!<br /> <br /> Si demain le PCF décide de s'allier au PS, c'est son problème. La vraie question, c'est aujourd'hui. Et le NPA condamne la gauche antilibérale à l'échec.<br /> <br /> Pour faire bonne mesure, le NPA vient d'exclure C. Picquet, partisan du front de gauche, 15 ans après avoir exclu Filoche et les siens. Pour mémoire, la LCR avait également saboté la candidature antilibérale unitaire à la présidentielle et n'est pas étrangère au naufrage d'ATTAC.<br /> <br /> Cette stratégie de "moi ou le chaos", la LCR la suit depuis 40 ans, sans avoir jamais fait avancé ses idées.<br /> La seule fois où la gauche antilibérale s'est imposée, c'est quand elle s'est unie.<br /> <br /> Il faudra le comprendre un jour.
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L
Autour de moi, je constate que de plus en plus de gens sont séduits par le NPA. C'est peut-être une source d'espoir.
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