Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rêver de nouveau
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 243 986
12 mars 2009

La lecture comme dérivatif à la crise ?

Comme tous les ans à l'occasion du salon du livre de Paris, les sondages et les enquêtes se multiplient pour tenter de cerner la place de l'écrit dans les habitudes culturelles des Français. Comme chaque année, on se retrouve donc inondés des chiffres pessimistes et d'articles alarmants : les Français liraient de moins en moins.

La perception que j'en ai est toute autre. D'après les sondages de cette année, 30 % des personnes interrogées ne liraient jamais de livres, et moins de 10 % en liraient plus d'un par mois. En effet, les données ne sont guère réjouissantes, mais ce que personne ne précise, c'est que peu ou prou, cela n'a que très peu évolué depuis 30 ans. J'irai même jusqu'à prétendre que la situation sur ce point est plutôt réjouissante.

Je précise donc ma pensée. Le nombre de non-lecteurs ne bouge pas, tandis que celui des grands lecteurs baisse régulièrement, mais tout cela se fait dans un contexte de multiplication de l'offre culturelle. Cela signifie surtout que le livre n'est plus forcément la principale activité, mais qu'il garde une place majeure. D'ailleurs le fait même que l'on fasse des enquêtes pour savoir si les Français lisent prouve l'importance que l'écrit occupe encore dans notre imaginaire collectif.

D'ailleurs, d'une façon générale, je ne souscrit pas, loin de là, à cette idée véhiculée par de nombreux cassandres, qui consiste à démontrer en permanence que le niveau intellectuel de nos concitoyens est en baisse permanente, d'où les gros titres sur la baisse du nombre de lecteurs et la chute du niveau scolaire. C'est oublier que le nombre de choses enseignées à l'école a explosé, que l'intellect d'un enfant de 10 ans est beaucoup plus sollicité aujourd'hui qu'hier (livres, magazines, télévision, jeu, vidéos, cinéma, etc.). Bref, aujourd'hui, la culture est partout, sous des formes diverses, a gardé toute sa place.

Je suis donc plutôt rassurant concernant l'évolution de la lecture en France. Une étude intéressante vient opportunément rappeler qu'à chaque période de crise économique, la culture, et notamment le livre sont des refuges, des valeurs sûres. On constate d'ailleurs un envol de la fréquentation des salles de cinéma depuis septembre 2008, et le marché de l'édition est un des rares à être bénéficiaire.

Dans ces temps de morosité générale, il me semblait important de donner des bonnes nouvelles !

PS : Je mets en lien une adresse où il et fait référence à l'enquête dont je parle : http://www.francewww.france24.com/fr/20090310-france-culture-marche-salon-livre-edition-crise-resiste-bouquins-ouvrages-manuelsfrance-culture-marche-salon-livre-edition-crise-resiste-bouquins-ouvrages-manuels

Publicité
Commentaires
L
A Gballand,<br /> contrairement aux jeux vidéos, au cinéma, au sport ou à la télévision, la lecture est un plaisir personnel, intime, difficile à partager, donc à reconnaitre devant les autres, surtout à l'âge de l'adolescence.<br /> Quand au décalage entre les demandes scolaires et la réalités, malheureusement j'ai bien peur que cela n'aille pas en s'arrageant.<br /> <br /> A Marine et Dasola,<br /> Merci pour vos mercis ! <br /> <br /> A Nap, <br /> oui, j'ai oublié les blogs, merci de me le rappeler.
Répondre
D
Bonjour leunamme, merci pour cet article qui fait chaud au coeur. Je pense qu'il y a encore des lecteurs. D'ailleurs, j'ai entendu ce matin sur France Inter un sondage optimiste. Je dis que tant qu'il y a des livres et des lecteurs, il y a de l'espoir. Bonne journée.
Répondre
M
voilà qui remonte le moral !
Répondre
N
Bonjour,<br /> <br /> et les blogs alors ?<br /> <br /> ils ont à mon avis permis non seulement la lecture de billets (plus ou moins bien écrits, plus ou moins intéressants...) mais également remis certains à l'écriture... ce qui est à mon avis une première depuis bien longtemps.<br /> <br /> Je partage donc votre optimisme !<br /> <br /> @+
Répondre
G
En seconde, quand je demande qui aime lire, j'ai environ 1/5 des élèves qui déclarent aimer lire. Quand j'ai demandé, cette année, aux six élèves de T ES (économique)(économique)ceux qui lisaient le journal : aucun !<br /> Evidemment ce n'est qu'un tout petit sondage.<br /> Ce qu'on remarque, dans notre lycée, en seconde, c'est le décalage énorme, notamment en français, entre les exigences des programmes de lycée et la culture générale des élèves... on a parfois affaire à des élèves qui écrivent avec difficulté dans leur propre langue, alors...<br /> (je me réfère à mon lycée qui est un lycée de la banlieue de Rouen)
Répondre
rêver de nouveau
Publicité
Publicité