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19 novembre 2008

Il devient urgent de soutenir les enseignants dans leur lutte.

Le mouvement de grève de demain dans l'Education nationale n'est pas un mouvement corporatiste comme on l'entend beaucoup ces jours-ci dans la bouche de nos dirigeants ou de certains éditorialistes zélés. Si on en croit les syndicats, la mobilisation devrait être massive, égale au moins au plus fort des grèves de 2003, et dans un contexte où les syndicats ont du mal à mobiliser. C'est bien l'expression d'une colère et surtout d'un malaise récurrent qui s'exprime ici. Les enseignants ont, à juste titre à mon avis, l'impression d'être méprisés par leur ministre. Surtout, ils ont le sentiment d'être la variable d'ajustement des politiques libérales du gouvernement.

Des motifs de colère, il y en a de multiples, et un seul d'entre eux suffirait largement à justifier la grève. Citons pêle-mêle et de façon non exhaustive la suppression (injustifiable) de 3 000 poste d'enseignants en RASED (réseau d'aide spécialisée aux enfants en difficulté), les nouveaux programmes du primaire, la réforme du lycée, la création éventuelle de jardins d'éveils, et évidemment les milliers de suppressions de postes alors même que dans les années futures le nombre d'enfants scolarisés va augmenter.

Mais tout ceci ne devrait pas mobiliser que les personnels de l'Education Nationale. C'est l'avenir même de nos enfants qui est en jeu ici. En créant volontairement une école inégalitaire, en rabaissant la qualité de l'enseignement, tout en renforçant les politiques sécuritaires, c'est le choix de la société dans laquelle nous voulons vivre qui se pose ici.

Et tout porte à croire que le gouvernement à conscience que ce sujet est potentiellement porteur au sein de l'opinion. L'instauration du service minimum dans les écoles n'a pour seuls objectifs que de délégitimer la grève et dresser les parents contre les enseignants. D'ailleurs, la façon dont la presse en général traite ce mouvement est purement scandaleuse. En mettant en avant le refus de certaines villes d'appliquer le service minimum, en insistant sur les difficultés rencontrés par les parents dont les enfants n'auront pas école, au détriment d'une explication claire des raisons de la grève, la presse se met au service de la propagande gouvernementale.

Et c'est bien la preuve que ce qui se joue dans l'enseignement est fondamental, puisque les chiens de garde sont de sortie.

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Commentaires
L
A Eric,<br /> je n'ai jamais douté de ton soutien.<br /> <br /> A RV,<br /> Je l'espére aussi.
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R
Le rapport de force rue-pouvoir commencerait-il à inquiéter en haut lieu..? Je l'espère...<br /> RV
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E
Chez moi, il y aura le site sera en grève la majeure partie de la journée en soutien.<br /> <br /> Je ferais aussi du live-blogging si il y a une manif dans le coin.<br /> <br /> Bésitos camarade.
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