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7 octobre 2008

Quand la crise économique devient un véritable krach boursier.

Hier, les cours de toutes les bourses du monde se sont effondrés, et particulièrement la bourse de Paris. La crise économique s'est transformée en véritable panique boursière. Alors évidemment, on pense automatiquement aux images issues de la crise de 1929, et à toutes les conséquences qu'elle a eu : les files de gens aux soupes populaires, l'explosion du nombre de chômeurs, la montée de l'intolérance, etc.

Pourtant, à première vue, il y a un coté jouissif à voir tous ces actionnaires richissimes ruinés pour avoir voulu faire fortune sur le dos des plus petits. Il est aussi réjouissant d'être dans un pays où le libéralisme a pris du retard, en effet, nos politiques n'ont pas encore eu le temps de casser le système de retraite par répartition et de la remplacer par des fonds de pension ; avec l'effondrement des bourses, des millions de retraités américains n'ont aujourd'hui plus aucune retraite. Bénissons le Conseil National de la Résistance et le courage des hommes politiques d'alors.

Oui, bénissons-le, en regard de ce que nous propose notre époque. Face à une crise de forte ampleur, nous n'avons droit qu'à l'agitation de Nicolas Sarkozy qui s'excite pour faire oublier qu'il n'a rien à proposer ; et face à lui, le néant ou presque, le Parti Socialiste ne peut qu'être aux abonnés absents puisqu'elle ne peut dénoncer un système qu'elle vient définitivement de faire rentrer dans sa charte il y a quelques mois à peine.

Nicolas Sarkozy ne propose rien ; sinon de débloquer des millions d'euros pour sauvegarder un système qui fait la preuve de son inefficacité. Rien que cette décision devrait faire sortir dans la rue des millions de personnes. Pensez-donc, en quelques heures, l'Etat français est capable de débloquer des millions d'euros pour sauver une banque et venir à la rescousse de quelques actionnaires, alors que depuis 18 mois il n'a rien fait pour le pouvoir d'achat de millions de concitoyens. Voila désormais mis au grand jour la preuve que le pouvoir en France( et dans la plupart des démocraties occidentales) n'a pas pour but de servir le plus grand nombre, mais bien les intérêts de quelques-uns.

Et la démonstration de l'incapacité de Nicolas Sarkozy à agir face à la crise ne s'arrête pas là. Son obsession à rechercher une solution européenne est un aveu d'impuissance ; et ce d'autant plus que les européens, Allemagne en tête, ne semblent pas décider à aller dans cette voie.

Pourtant, si aucun homme politique n'ose le dire en France, parce que cela remettrait en cause toutes les politiques qu'ils ont mené depuis 30 ans, droite comme gauche, la solution d'urgence, ils la connaissent tous. c'est ce qu'avait fait le général de Gaulle au sortir de la guerre pour redresser le pays : la nationalisation de toutes les banques et de tous les instituts de crédit.

Il devient de plus en plus une évidence que l'argent à l'instar de l'eau ou de l'énergie est un bien commun qui ne peut être confié à des intérêts privés. En reprenant la main sur le crédit, l'Etat se redonnerait de vrais moyens pour relancer l'économie. Aujourd'hui, les banques trop soucieuses de limiter la casse n'ont aucun intérêt à prêter aux particuliers ou aux PME. Jamais les banques n'auraient dû être privatisées, et pourtant c'est bien ce qui va encore se faire avec la Poste.

Le seul homme politique qui propose une renationalisation de toutes les banques, c'est Olivier Besancenot (il va d'ailleurs plus loin en proposant qu'elles soient mises sous le contrôle des citoyens) ; et il est notable que l'on ne parle plus de lui qu'à travers la personnalité de Jean-Marc Rouillan. Le facteur de la LCR serait-il devenu d'un seul coup gênant ?

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