hausse du chômage et mensonges politiques !
Le nombre de chômeurs pour le mois d'août va connaitre une forte augmentation, environ 40 000 de plus, soit la plus forte hausse depuis 1993. Ces chiffres catastrophiques arrivent alors que tous les autres indicateurs sont dans le rouge : croissance faiblarde, moral en berne, déficits publics en constante augmentation, etc.
Si l'on en croit la ministre de l'économie, ainsi que Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée et premier ministre officieux, tout cela est la faute à la crise économique qui frappe de plein fouet les places financières. Ah, la crise, elle a bon dos, elle est bien pratique. Elle permet d'exonérer le gouvernement de toutes ses erreurs en matière économique, grâce à elle, les maux des Français ont enfin un bouc émissaire.
Sauf que tout cela n'est évidemment que tromperie et mensonge. Comment peut-on décemment expliquer aux Français que les chiffres du chômage du mois d'août sont affectés par une crise dont le point d'orgue a eu lieu le 14 septembre ? Comment peut-on nier que sans les tripatouillages, les radiations massives, les chiffres du chômage seraient bien plus élevés qu'ils ne sont aujourd'hui ?
Certes la crise bancaire et financière a des conséquences et accentue les difficultés économiques de notre pays. Mais l'augmentation du chômage est surtout due aux mauvais choix économiques du gouvernement. Un président de la République et un premier ministre qui se refusent obstinément à voir les problèmes de pouvoir d'achat de leurs concitoyens, alors même qu'ils n'ont pas hésité à alléger les impôts des plus riches. Des gouvernants qui persistent à ignorer que des portefeuilles en berne des Français découle forcément une activité économique moindre.
De plus en plus d'économistes le disent, des politiques aussi, de la LCR au MODEM, ainsi que quelques UMP, la relance de la machine économique passera forcément par une augmentation des salaires (public comme privé). Or qu'annonce le président dans son discours ? Que propose le budget 2009 ? Rien, si ce n'est de faire encore et toujours des efforts, lesquels comme d'habitude seront essentiellement portés par les classes moyennes ; parce que dans les efforts proposés, figure comme de bien entendu la réduction du nombre de fonctionnaires, et cette fois-ci en plus de l'éducation, c'est sur la santé et les hôpitaux que vont porter une grande part des économies.
Pourtant d'autres solutions existent, elles auraient certainement pu éviter la crise actuelle. Mais hors de la pensée unique des milieux d'affaires, très bien reliée dans les grands médias, il existe des économistes qui ont d'autres propositions. De Bernard Maris à Michel Husson en passant par Thomas Piketty, tous pensent que nous faisons fausse route. Jusqu'à quand allons-nous continuer ?
PS : Un article intéressant sur le sujet :