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4 septembre 2008

Des idées pour lutter contre la précarité

Après mon second billet sur le RSA, j'ai été interpellé (gentiment) dans un commentaire sur le fait que je critiquais beaucoup (c'est vrai), sans jamais rien proposer. Il est vrai que chez les politiques de gauche, il y a bien peu d'idées, ou du moins elles sont inaudibles pour l'instant. Mais, à titre personnel j'ai quand même quelques réflexions sur la situation actuelle et sur comment y remédier.

Tout d'abord, l'objectif du RSA est de rendre le travail plus attrayant financièrement. Là, je vois une solution beaucoup plus simple, elle serait d'augmenter les salaires, et de payer le travail à sa vraie valeur. Quand on voit que les caissières à Carrefour touchent à peine 1000 euros net par mois, qu'elles sont obligées parfois de se mettre en grève pour de simples augmentations qui ne rattrapent pas l'inflation, alors que dans le même temps leur société annonce des bénéfices colossaux, il y a problème. Et une des façons de mieux rémunérer le personnel serait de le faire profiter de ces bénéfices. Pourquoi il ne devrait y avoir que les actionnaires pour toucher le fruit du travail des autres ?

Alors évidemment, augmenter les salaires, cela revient aussi à augmenter les charges. Ce qui à mon avis, et contrairement à ce que l'on nous rabache à longueur de temps, n'est pas un problème pour les grosses entreprises (du moins celles qui font des bénéfices). En outre, je rappellerais que les salaires dans les pays d'Europe du nord sont plus élevés qu'en France avec des charges équivalentes. Par contre, il y a le problème des entreprises en difficultés, et c'est là que doit intervenir l'état, en ciblant mieux ses aides qu'il ne le fait. N'oublions pas en effet, que la plupart des subventions de l'Etat vont d'abord aux grosses entreprises. Les services publics devraient je le pense assujettir toute aide à des résultats concrets en matière d'embauche ou de maintien de l'emploi. Cela devrait se matérialiser par des obligations de remboursement pour toute société ne jouant pas le jeu, ou profitant des deniers de l'Etat pour engranger avant délocalisation, par exemple.

Voilà pour les salaires et les charges sociales, et je remarque toutefois qu'à chaque fois que l'on augmente les revenus des couches les moins aisées, cela se retrouve immédiatement dans la consommation et bénéficie à toute l'économie, et ne va finalement que très peu dans l'épargne.

Sur la précarité maintenant, qui beaucoup plus que le chômage, est le vrai problème de notre société dite moderne. Il me semble urgent de revenir sur deux suppressions, l'une par la droite, l'autre par la gauche, et qui malheureusement ne font même plus l'esquisse d'un début de débat dans ce pays.

En premier lieu, il faut rétablir l'autorisation administrative de licenciement supprimée en 1986 par le gouvernement Chirac. L'argument donné à l'époque était que pour pouvoir embaucher les entreprises devaient pouvoir licencier plus facilement. On a vu les résultats, le chômage est passé de 2.5 millions à l'époque à plus de 3 millions 5 ans plus tard, et dans le même temps, le travail précaire explosait. Rétablir cette autorisation administrative ferait peut-être remonter le taux de chômage (le vrai, pas le trafiqué), mais dans le même temps, elle permettrait à de nombreuses personnes embauchées en temps partiel ou en CDD de soritr de la précarité.

Et donc, logiquement, en second lieu, il faut rétablir l'impossibilité pour les entreprises d'avoir plus de 10 % de personnes sur des contrats intèrimaires, comme c'était le cas avant que le gouvernement Jospin ne permette d'aller jusqu'à 50 %. L'emploi doit cesser d'être la variable d'ajustement systèmatique. Sans comper que des salariés à temps plei, et en CDI s'investissent beaucoup plus, sont plus motivés, et donc à terme plus rentables.

Voilà, il me semble que ce sont pourtant des idées simples, frappées au coin du bon sens (en tout cas de "mon" bon sens). Je remarque simplement que depuis 30 ans, on nous serine que les charges sont trop lourdes, qu'il faut aider les entreprises, et donc que depuis 30 ans, toutes les politiques vont peu ou prou dans ce sens, et que la situation des travailleurs continue inexorablement de se dégrader. Il serait donc peut-être enfin temps de se demander si on ne fait pas fausse route, et d'essayer de voir si la solution économique ne passe pas en premier lieu par une amélioration des conditions de vie des couches les plus fragiles.

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Commentaires
L
Grace à vous mon opinion sur Rachida Dati vient de changer radicalement. Elle sait choisir ses amants. J'espère que votre futur enfant vous rendra heureux.
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M
J'ai oublié et je suis impardonnable !<br /> Je suis le père de l'enfant de Rachida Dati. Je l'ai rencontré sur le parking d'un supermarché et elle m'avait demandé de pousser son chariot dont une roue était bloquée. C'était un samedi de février, par un temps gacial. C'est comme ça que notre relation à commencée.<br /> Malheureusement, l'histoire est finie et j'espère que malgré ses relations, elle me permettra de voir mon bébé.
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L
Je troule commentaire de Motpassant intéressant, il y a certaines idées que je partage, d'autres moins et qui mériteraient débat.<br /> Cependant, comme il ne m'est pas adressé personnellement, je choisi de ne pas y répondre.
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M
Lucide,<br /> L'auteur du commentaire a bien lu le billet dès sa parution. mais cet auteur, bien qu'il soit à la retraite, n'a pas encore pris le temps de répondre et même ne prendra-t-il pas le temps de répondre et une telle interpellation ne l'incite effectivement pas à répondre tant elle sous-entend de mépris.<br /> Les blogs ont ce gros défaut ( mais ils ont aussi beaucoup de qualités, si l'on se donne la peine de chercher derrière les mots la sensibilité réelle de l'auteur, ce qui n'est assurément pas votre cas ) c'est que l'anonymat permet l'épanouissement d'instincts que notre éducation refoule dans la " vraie vie " .<br /> Mais je vais tenter d'esquisser une réponse, laquelle ne vous convaincra pas, j'en suis d'autant plus sûr qu'il serait présomptueux de ma part de vous convaincre.<br /> En ce qui concerne les salaires, il serait irresponsable de ma part de ne pas souscrire à ce que propose Leunamme, venant d'un milieu plus que modeste et ayant travaillé dès l'âge de 14 ans, j'ai toujours été choqué par l'indécence des montants des salaires versés à des employés souvent surchargés de travail. Mon épouse travaille encore et à 58 ans comme chauffeur de taxi et d'ambulance dans une société elle gagne 1400 euros par mois en faisant 10 heures par jour, ce qui veut dire que pour atteindre ces 1400 euros elle fait des heures supplémentaires, sinon elle toucherait aux environs de 1100 euros.<br /> ( Entre parenthèses la réforme des heures supplémentaires lui a apporté en moyenne 200 euros de plus, c'est un fait même si ce ne peut-être le caspour tout le monde )<br /> Moi-même après avoir travaillé plus de quanrante ans , je touche 1300 eurois de retraite.<br /> Mais comment augmenter les salaires de manière significative quand on sait le dérèglement du marché mondial. Quand on sait que la grande majorité de l'emploi est fourni par les artisans et les PME souvent exangues.<br /> Je ne veux pas trop ici, m'étendre, mais j'ai, sur mon blog, plusieurs fois parlé du problème des entreprises qui sont pour la majorité créées par des particuliers qui investissent tout leurs biens et leur vie sans aucune sécurité de réussir.<br /> L'autorisation de licenciement était un leurre qui n'a jamais empêché un employer de se séparer d'un employé, il suffisait de présenter des chiffres sérieux. <br /> L'augmentation du chômage est intervenue avec l'ouverture du marché mondial et sur ce point je rejoins Leunamme sur sa sympthie pour Besancenot car ily vraiment de quoi bondir quand on constate les injustices fiancières et qualitatives que cette mondialisation provoque.<br /> Mais là, il y aura peut-être un retour si les consommateurs se prennent en main et se sentent responsables sans passer par le support d'une idéologie particulière mais en utilisant leurs valeurs fondamentales.<br /> Car le problème est là, tant que les peuples resteront sur le plan de leurs défenses catégorielles, ils ne pourront pas être entendus. Il faut qu'ils se battent sur leurs valeurs fondamentales, sur dirais-je, leurs " instincts responsables ". <br /> Bon, j'arrête là.<br /> Lucide, je vous en prie, dialoguez, dialoguez !<br /> Ps: j'ai sûrement fait des tas de fautes, mais je suis pressé !
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L
On dirait que l'auteur du commentaire t'ayant interpellé n'a pas lu ton billet de réponse.<br /> Tu proposes pourtant des solutions intéressantes.
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