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13 août 2008

Vers un succès diplomatique pour Nicolas Sarkozy

georgieLe président de la République est suffisamment critiqué sur ce blog, il convient donc aussi de saluer lorsque certaines de ses initiatives sont positives. La démarche de conciliation entre la Russie et la Géorgie qui paraissait vouée à l'échec au départ, devrait déboucher dans les heures qui viennent sur un cessez-le-feu et un plan de paix entre les deux protagonistes ( contenu du plan de paix à cette adresse : http://www.euronews.netwww.euronews.net/fr/article/12/08/2008/russia-and-europe-draw-up-georgia-peace-planrussia-and-europe-draw-up-georgia-peace-plan/ ).

Il convient toutefois de rester prudent tant la situation reste précaire et la guerre des communiqués permanente entre belligérants. Cependant la rapidité avec laquelle cet accord est intervenu est un succès pour Nicolas Sarkozy. Néanmoins, il faut remarquer qu'il se fait sur la base de ce que voulait la Russie et ne règle en rien la situation politique des régions sécessionnistes.

Au rang des grands vainqueurs de ce conflit, il faut donc mettre la Russie et son duo dirigeant (Medvedev peut-être pas si potiche que cela et Poutine Premier ministre omniprésent). Elle a attendu l'erreur de la Géorgie pour intervenir, a fait reculer cette dernière et renforcé ses positions dans la région. Surtout en intervenant d'une manière disproportionnée, la Russie envoie un message à tous ses voisins, signifiant qu'elle est de retour sur la scène mondiale et que rien ne pourra plus se décider sans elle, surtout si cela concerne sa sphère politique.

L'Union européenne et Nicolas Sarkozy en tant que président de cette dernière sortent pour l'instant grandis de cet épisode. Toutefois une nouvelle épreuve attend l'Union Européenne puisque la plupart des pays de l'est soutiennent publiquement la Géorgie et craignent fortement un retour en force de la Russie sur la scène diplomatique. Malgré tout, le fait que l'Europe ait pu contribuer à stopper un conflit à ses portes est une bonne nouvelle, et le fait que Nicolas Sarkozy en soit l'instigateur ne peut que renforcer les positions de la France en son sein.

Reste ceux qui aux yeux du reste du monde apparaissent comme les grands perdants de ce conflit. Le président géorgien en premier lieu, SaakachviliSaakachvili. Contesté dans son pays, l'intervention en Ossétie du sud se voulait pour lui un moyen de renforcer son autorité et de contrer les velléités russes sur la région. Mais l'amateurisme avec laquelle cela a été préparé, le fiasco militaire final font qu'il est complètement discrédité au niveau international et que ses jours à la tête de son pays sont probablement comptés.

Le second perdant dans cette guerre, ce sont les Etats-Unis. Georges Bush a multiplié ces derniers jours les discours appelant au retrait des troupes russes et au soutien du président géorgien. Rappelons que celui-ci a été formé aux Etats-Unis et était proche des pays occidentaux. Cependant, les américains ont renaclé a soutenir militairement la Géorgie, montrant en cela qu'ils ne sont plus la superpuissance qu'ils affirment être, et surtout qu'ils n'ont plus les moyens de contrer la Russie.

Toutefois, la situation reste fragile, et les positions peuvent bouger rapidement, au point que les vainqueurs d'aujourd'hui ne le seront peut-être plus demain.

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Commentaires
L
Je reconnais m'être emballé un peu vite. Pour une fois que je disais du bien de Sarko !<br /> Cependant, mon titre laissait cependant la place au doute.
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J
Sur mon propre bloc-notes, j'avais chaleureusement salué l'initiative de M. Sarkozy de se rendre à Moscou.<br /> Depuis, j'ai beaucoup déchanté.<br /> A Moscou, il a tenu officiellement des propos favorables aux thèses russes. Difficile de jouer les médiateurs avec un tel discours !<br /> Ce qui fait dire au "Monde":<br /> "Le président français a déjà gaspillé une partie de son crédit politique en reconnaissant à la Russie le droit de défendre les intérêts des Russophones à l'étranger."<br /> <br /> Sans le renfort de Mme Rice, le texte de M. Sarkozy ne serait toujours pas signé, ni par la Géorgie ni par la Russie.<br /> D'ailleurs, même cette signature n'entraîne toujours pas le retrait de l'armée russe.....<br /> <br /> Alors, nous ne somme toujours pas arrivé à un succès diplomatique du Président de l'Union Européenne, qui comme d'habitude, a agi seul, sans véritable concertation avec ses homologues européens, juste pour essayer de tirer, une nouvelle fois, la couverture à lui.<br /> L'affaire était suffisamment grave pour que le Président Français abrège un peu plus ses vacances.<br /> Lorsqu'on veut mettre d'accord deux parties, on est normalement obligé de faire des navettes entre les deux capitales.<br /> M. Sarkozy s'est contenté d'un passage chez chacun et vite, très vite, à 4h du matin, il était déjà de retour auprès de sa brune....<br /> <br /> Vraiment, je considère, malheureusement, qu'il s'agit encore une fois d'une occasion ratée de la part de NS.<br /> <br /> jf.
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L
Et ce matin, 15 aout 2008, il semble encore plus que jaùais fragile.
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C
D'accord avec le propos. On peut se féliciter pour une fois qu'il ait pris "les choses en mains". A mettre entre guillemets car le jeu politique est bien plus complexe que cela, notamment avec la Russie dans la partie.<br /> Et il me semble aussi nécessaire de préciser comme tu le dis, que tout ce nouvel équilibre (peut vraiment qualifier cela d'un équilibre d'ailleurs ?) est des plus fragiles...
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