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17 mai 2008

L'affrontement Royal Delanoë est souhaitable.

Je sais, le titre peut surprendre tant il va à l'encontre de tout ce que l'on veut nous raconter aujourd'hui. Il est d'ailleurs de bon ton de railler le parti socialiste et de clamer haut et fort que les luttes intestines qui règnent en son sein n'intéressent personne. Et pourtant, le congrès du mois de novembre sera primordial non seulement pour le parti socialiste, mais aussi pour la gauche et le pays lui-même.

Alors oui, la pléthore de candidatures au poste se secrétaire général fait désordre. Mais, il ne faut pas s'y fier, deux seules sont intéressantes, les autres ne sont là que pour troubler le jeu ou satisfaire des égos personnels. Et on voit bien à travers la montée médiatique d'un Pierre Moscovici ou d'un Manuel Valls qui a intérêt à ce que le débat entre les deux principaux candidats n'est pas lieu.

Donc oui, mille fois oui, la confrontation Royal contre Delanoë doit avoir lieu. Parce que Royal ou Delanoë, ce ne sera pas la même ligne idéologique, ni les mêmes alliances et stratégies électorales qui en découleront. Parce que ce débat permettra enfin au PS de clarifier les choses et d'y voir clair dans le magma de la gauche.

Là où Royal prend des positions dignes de la social-démocratie et ne renie pas des rapprochements avec le centre, Delanoë, lui se veut le garant de l'héritage socialiste et le gardien des alliances traditionnelles à gauche. Là où Delanoë privilégie les discours d'appareil et la politique paillette, Royal a elle toujours préféré s'adresser à la base quitte à prendre à revers une partie des sympathisants de gauche.

Il est grand temps que les militants et les électeurs de gauche sachent enfin où va le PS. Va-t-il continuer à se définir comme un défenseur des valeurs traditionnelles de la gauche, ou se transformer en parti social-démocrate qui renonce aux idéaux révolutionnaires pour une politique de réformes.

Pour toutes ces raisons le débat est souhaitable, mais aussi pour deux autres fondamentales. Vu le passé des deux protagonistes, il est fort probable qu'avec eux il reste digne et sans coups bas (enfin pas trop). En espérant que les cadors qui se tapissent dans l'ombre attendant leur heure, les Fabius, Hollande, Aubry ou Strauss-Kahn qui dans le passé n'ont pas toujours résistés aux plaisirs des petites phrases ou des bassesses, en espérant donc qu'ils se fassent discrets.

La dernière raison, c'est que même s'ils sont dans la politique depuis longtemps, ils n'ont jamais ni l'un ni l'autre occupé de postes d'envergure nationale, ou de ministères importants. Avec l'un ou l'autre, il y a de fortes chances que l'on voit apparaître au PS de nouvelles têtes et donc de nouvelles idées.

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Commentaires
F
Grave ! =D<br /> <br /> Vous avez bien fait de dire "possible", car on a vu que c'était loin d'être effectif... <br /> <br /> Pour la dernière partie de votre réponse... je ne sais pas (et, si je devais vraiment me prononcer, je dirais que... je ne le crois pas ; tout ceci est loin d'être simple et Delanoé n'arrange rien...).
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L
Avouez qu'il n'est pas mal ce lapsus ?<br /> <br /> Sinon, Delanoë, Royal ou n'importe qui d'autres, je ne fais pas d'illusions, ils sont tous peu ou prou aprtisans des mêmes politiques économiques. Mais ce qui change, c'est la stratégie d'alliances, et par là donc, l'infléchissement possible ou pas de la politique menée.<br /> <br /> Il est probable que le PS en s'alliant avec Bayrou arriverait au pouvoir (l'inverse aussi serait vrai), cependant, il est fort possible que nous aurions les mêmes politiques.<br /> Une alliance traditionnelle avec les partis de gauche, donnerait elle aussi les mêmes résultats surtout s'il n'y a aucune force de poids à gauche du PS. <br /> Par contre, si cette force existait, même sans aller au pouvoir, elle péserait sur les décisions.<br /> C'est pourquoi, même si Royal continue à me séduire (politiquement j'entends), la position de Delanoë me semble préférable. Sans compter, et ce n'est pas pour vous déplaire, qu'elle donnerait de facto un espace politique certain au centre.
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F
hi hi vous avez fait un lapsus en remplaçant Delanoé par Hollande... <br /> <br /> j'aimerais connaître votre (nouvel?) avis maintenant que Delanoé vient de faire son "outing libéral" et clame partout qu'il est social-démocrate... <br /> <br /> si vous voulez mon avis, aucun des deux n'apportera ce que vous attendez, et aucun des deux n'est en capacité de remporter l'élection présidentielle de 2012 (vous imaginez aisément pourquoi...)
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L
A Jacques,<br /> D'accord avec vous, le désarroi c'est d'avoir Sarkozy président. Egalement d'accord avec sur la nécessité pour certains de se taire un peu, ou du moins de mettre leurs rancoeurs et leurs haines de cote.<br /> <br /> A Cendra,<br /> Royal du sang neuf, oui, quelques idées nouvelles, certainement, une politique différente ? je n'y crois pas.<br /> <br /> A Jihelpe,<br /> Sur le PS, si au fond de moi j'ai encore quelque espoir, j'ai surtout des craintes de le voir tenir un discours dans l'opposition et comme toujours, agir autrement une fois au pouvoir.<br /> <br /> A Jacky,<br /> Martine Aubry de gauche ? Cela se discute, même si elle n'est certainement pas la plus à droite du parti, c'est vrai.<br /> Cependant, sur Royal et Hollande mon propos n'était pas de dire que l'un ou l'autre était souhaitable, mais comme l'un et l'autre sont sur deux lignes différentes, leurs candidatures respectives permettrait au moins de poser le débat du positionnement du PS en termes clairs.<br /> Quant à Bourdieu, avec tout le respect que je lui dois et l'admiration que j'ai pour lui, ce n'était pas non plus l'évangile.
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J
Pas d'accord et Martine Aubry ? elle au moins est à gauche ;elle a fait ses preuves, elle.<br /> rappelle nous donc ce qu'en pensait Bourdieu <br /> quant à Delanoé il organise une societé du spectacle
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