L'enseignement par l'émotion !
Il nous avait déjà fait le coup avec Guy Môquet, il recommence avec l'enseignement de la Shoah. Notre président a une fois de plus pris une décision seul, de façon arbitraire, sans aucune concertation avec les partenaires concernés. Les élèves de CM2 seront donc sollicités pour maintenir la mémoire des 11 000 enfants juifs déportés.
On voit très bien en quoi cette mesure apparaît comme bien-fondée. Mais encore une fois, Mr Sarkozy confond enseignement de l'histoire, devoir de mémoire et émotion. N'est-ce pas faire porter une lourde charge sur les épaules d'enfants de 10 ans ?
Plutôt que d'imposer des décisions qui ressemblent à des caprices de chef, ne serait-il pas plus judicieux de s'intéresser aux contenus des programmes scolaires ? Ne serait-il pas non plus préférable de se concerter avec le monde enseignant pour voir comment on peut faciliter l'enseignement de cette période difficile, tant il est vrai que dans certains collèges, c'est parfois compliqué.
Mais, non, Mr Sarkozy ne consulte jamais, Mr Sarkozy ne réforme pas, il décide. Rapidement, de tout, sans aucune cohésion. A tel point qu'on peut se demander si cette annonce n'a pas pour objet de faire oublier ces déconvenues sondagières.