Scandale à la cour !
Monseigneur Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa ayant dû s'éloigner de son royaume Neuilléen pour répondre à de plus hautes aspirations, cru bon de mandater un des siens pour pouvoir continuer à régner par personne interposée. Non pas qu'il ne fit confiance à l'aristocratie locale déjà en place, mais il était le prince, et voulait que cela se sache.
Las ! Le brave David Martinon, pourtant fils de bonne famille, issu des meilleures écoles, et bien introduit dans la cour, se révéla incapable de conquérir le coeur de ses nouveaux sujets. Il faut dire qu'il cumulait les handicaps. Très proche de la seconde épouse du Prince, il eut d'abord l'outrecuidance de le rester après que ce dernier eut changé de favorite. Et puis, ne disposant d'aucun sens politique et tactique, il commit l'imprudence de s'entourer des vassaux d'hier qui n'avaient qu'une ambition : s'emparer du trône. Mais surtout, c'est le caractère étranger de sa personne qui déplut fortement aux nobles habitants de Neuilly : pensez-vous, pas même une particule !
Malgré tous ses efforts, il ne réussit jamais à percer le coeur des Neuilléens. Et la Fronde surgit. Une opposition composée d'autochtones se mit en place et s'organisa pour prendre le pouvoir, avec semble-t-il le soutien d'une grande partie de la population.
Mais le Prince, dans son château, ne vit pas dans une tour d'ivoire, et eut vite vent de ce qui se tramer dans son dos. Il n'eut d'autre solution que de destituer son dauphin, pour finalement en revenir aux pratiques ancestrales : la descendance filiale. Bien qu'encore très jeune, Jean, fils de son père et nouveau dauphin, bénéficie d'un physique avantageux et de la bienveillance de la garde rapprochée du Prince.
Mais tout cela fit scandale dans le royaume de France. Les gazettes s'étant emparées de la chose. Il fallait donc faire diversion. Ce que fit adroitement le Prince en convoquant ces messieurs de la presse pour une allocution entièrement consacrée à l'action européenne de notre bien-aimé souverain. En moins de 10 minutes, le bon peuple se rendrait forcément compte de l'abnégation qu'il mettait à conduire les affaires du pays.
Il est parfois dur de régner, et le peuple ne se rend pas compte de tous les sacrifices qu'il faut endurer.