Pendant ce temps là, les soldes continuent : - 100 % sur la démocratie.
La modification de la constitution votée cet après-midi pour valider le nouveau traité européen est plus qu'un scandale, c'est un déni de démocratie. Ce qui a été voulu par le peuple, seul le peuple peut le défaire. Rien que pour cette raison, ce vote par le parlement est une infamie. Mais en plus, il est accompagné de toute une série de mensonges.
Le premier est de dire que comme Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il agirait ainsi pendant la campagne, les Français l'approuvent puisqu'ils l'ont élu. Certes, il l'avait bien annoncé. Mais que je sache, la question européenne n'a pas été l'élément déterminant de la campagne. Ce serait comme dire que les 82 % qui ont voté Chirac en 2002 ont approuvé sa politique ensuite.
Le deuxième mensonge consiste à faire croire que le nouveau traité serait complètement différent, que la partie III, celle censée poser problème, aurait disparu. C'est déjà reconnaître que les autres parties subsistent, et à mon sens, elles étaient au moins aussi dangereuses. Mais c'est surtout oublier de préciser que la partie III n'était qu'une annexe, un rappel de tous les traités déjà votés. Elle est donc de fait maintenue, puisqu'elle est déjà en application.
Mais le plus décourageant et le plus écoeurant dans cette histoire, c'est l'attitude des socialistes. Ces gens ont clamé haut et fort qu'ils voulaient un référendum, et quand ils ont mathématiquement les moyens de l'obtenir, ils choisissent l'abstention. Il ne faudra pas dire que les Français ne s'intéressent pas à la politique. A chaque fois qu'il y a eu un enjeu, avec un débat de fond, ils se sont rendus massivement aux urnes. Les Français ne rejettent pas la politique. Ce sont les politiques qui les abandonnent.
P. S. : Le titre n'est pas de moi, je l'ai entendu dans la bouche d'un auditeur de France Inter cet après-midi. Je rend donc à César ce qui lui appartient