Le bilan du Grenelle de l'environnement.
Le fameux Grenelle de l'environnement était un des projets phare du nouveau président. Alors que la presse dans son ensemble s'est plutôt réjouie des conclusions, on entend toutefois ci et là des voix discordantes, surtout dans les milieux associatifs. Il est temps aussi sur ce blog, de se pencher sur les résultats de cette réflexion, à partir du discours de Nicolas Sarkozy.
OGM : Un moratoire sur les cultures commerciales a été décidé, en l'attente d'une expertise. Cependant, les directives de Bruxelles seront bien transposées dans le droit Français. En gros, il est urgent d'attendre, mais je prends le pari qu'au bout du compte, on finira bien par nous faire manger des OGM.
Pesticides : Le ministre de l'agriculture va proposer un plan pour réduire l'utilisation des pesticides de moitié en 10 ans si possible. Tout est dans le "si possible". En gros, cela n'engage à rien pour l'instant, et repousse à plus tard les vraies décisions.
Agriculture : Sur ce domaine, en plus des pesticides, on a droit à une annonce sur le développement d'une agriculture de haute qualité qui doit être un enjeu majeur. On aurait été forttement surpris qu'il annonce le contraire.
En outre, pour lui, la priorité devra être donnée à la deuxième génération de biocarburants. A l'heure où le prix du pétrole s'envole, et où la planète se réchauffe, c'est un engagement sain, mais c'est à ma connaissance seulement un engagement. Où est le concret ?
Fiscalité : Bon, là, je reconnais que sur ce sujet, il y a quelques avancées. Mais il faut dire que le bidouillage des impôts, c'est la spécialité de ce gouvernement. La création d'une taxe à taux réduit pour les produits respectant le climat et la biodiversité est une bonne chose. Reste à savoir qui décide quels seront les produits concernés.
Le président va en outre demander à l'Union européenne de taxer les produits importés par les pays qui ne respectent pas le protocole de Kyoto. C'est Bush qui doit rigoler. Ne vous précipitez pas trop, à mon avis, il n'est pas urgent de faire le plein de Coca.
Nucléaire : Pas de surprise, la France n'y renoncera pas. De toute façon, nous n'avons rien à craindre, car depuis tchernobyl, nous savons que les nuages radioactifs e passent pas nos frontières. Le programme de recherche pour développer les énergies du futur n'est qu'un pis-aller pour faire passer la pilule.
Transports : On annonce la création d'une éco-pastille. Je n'ai pas bien compris ce que c'était, mais cela me rappelle la fameuse pastille verte qui a longtemps traînée sur mon pare-brise, et qui n'a servi a rien.
Par contre, sur le développement des transports en commun, là j'approuve totalement. On peut regretter cependant que l'effort soit mis essentiellement sur le TGV, entraînant probablement la fermeture de petites lignes moins rentables, obligeant ainsi les gens à prendre leur voiture. De plus, je déplore le fait de n'avoir rien vu sur le fret ou le ferroutage.
Logement : Sur ce domaine, enfin du concret, puisque tous les logements neufs devront être aux normes basse consommation d'ici à 2020. Un plan de grande ampleur pour logements anciens sera mis en place. Tout cela est positif, mais va forcément coûter très cher à un pays dont le Premier Ministre a déclaré qu'il était en situation de quasi-faillite, et dont une part grandissante de la population a des difficultés à se loger convenablement.
En conclusion, je ne partage évidemment pas l'enthousiasme médiatique. Il y a peu de concret, beaucoup d'annonces dont il faudra vérifier la réalité. Je rajoute en outre que plusieurs hommes politiques ou responsables associatifs ont relevé que souvent il ne s'agissait que de la mise en conformité avec le droit européen. De plus, même s'il y a peu de concret, certaines mesures vont coûter cher, sans que rien n'ait été indiqué sur le financement.
PS : Pour ce bilan, je tiens à préciser mes sources. Je me suis renseigné sur le site suivant http://www.planete-terra.fr. Un site collaboratif gratuit spécialisé sur le développement durable.